Avis sur le contrôleur DJ Pioneer DDJ REV 1

Découvrez notre revue d’examen sur le Pioneer DDJ REV1 et faites vous un avis sur cet équipement vraiment abordable pour le turntablim.

Si vous vous intéressez de près au mix, vous savez que les contrôleurs d’entrée de gamme ont traditionnellement tous adopté la même disposition familière de type club. Mais avec le Pioneer DDJ-REV1, les DJ spécialisés dans le beatjuggling et qui recherche le meilleur contrôleur DJ scratch ont enfin une alternative à petit prix.

Dans cet article, vous allez voir en détail le DDJ-REV1. Afin de déterminer s’il s’agit du meilleur contrôleur DJ d’entrée de gamme pour les amateurs de scratch.

Examen et avis du contrôleur DJ Pioneer REV 1 :

Le Pioneer DDJ-REV1 offre une multitude de fonctionnalités uniques que l’on n’avait jamais vues sur des contrôleurs de ce niveau. Voici les avantages et les inconvénients de ce contrôleur avant de l’examiner de plus près.

Comme vous pouvez le voir, le Pioneer DDJ-REV1 ne ressemble à aucun autre contrôleur d’entrée de gamme sur le marché. Ce qui le différencie des autres et sa disposition de type battle et ses fonctions conçues pour les scratcheurs.

Entrons dans les détails et voyons ce qu’il en est.

1/ Section de la table de mixage :

L’un des points de différence les plus notables par rapport à ses concurrents est la section centrale de la table de mixage. En effet ,les contrôleurs d’entrée de gamme ont tendance à suivre la même formule.

Deux platines avec des pads de performance en dessous et une table de mixage de type club. Mais le DDJ-REV1 prend une direction différente.

Inspiré par la configuration traditionnelle d’une platine et d’une table de mixage. Le mélangeur central sera familier à tous ceux qui ont déjà utilisé une table de mixage scratch. Elle comporte une section spacieuse pour le crossfader et les faders. C’est idéal pour scratcher correctement, car rien ne gêne l’exécution de vos gestes.

En haut de la section de mixage se trouve une banque de 16 pads de performance (8 par canal). C’est exactement le type d’agencement que vous retrouvez sur les tables de mixage professionnelles comme les DJM-S7 et S9.

Au-dessus de cette zone se trouve une section FX qui comporte des palettes ou des leviers, selon le nom que vous leur donnez. De chaque côté de cette section se trouvent les boutons d’égalisation à 3 bandes, de trim et de filtre.

Cette disposition est parfaite pour les DJ débutants qui souhaitent se familiariser avec les tables de mixage de type battle. Bien que la partie supérieure soit un peu étroite. Elle vous permet d’accéder à toutes les fonctions dont vous avez besoin. Au-delà de l’étroitesse de l’agencement, le choix de ne pas avoir de bouton de couleur séparé pour le contrôle du trim est un oubli surprenant.

L’unité est une table de mixage à 2 canaux. Cependant, vous avez accès aux platines 3 et 4 via des boutons dédiés. Il s’agit de la même fonctionnalité que celle offerte par le précédent DDJ-SB3. Faudrat peut être un peit moment d’acclimatation pour passer d’une platine à l’autre. mais ça ce fait aisément.

Malgré ces quelques problèmes, le Pioneer DDJ-REV1 offre une configuration de table de mixage inédite à ce niveau de prix. Pour les DJ axés sur le scratch, il s’agit d’un excellent tremplin. Il est également idéal pour les professionnels qui souhaitent disposer d’un contrôleur portable et compact de type battle pour s’entraîner.

2/ Molette JOGWHEEL dentées :

Le Pioneer DDJ-REV1 est également équipé de grandes molettes. C’est un grand pas en avant par rapport aux autres contrôleurs qui ont tendance à être dotés de JOG plus petites.

Toutefois, il convient de noter qu’elles ne sont pas motorisés comme sur son aîné, le DDJ-REV7. Malgré cela, elles restent agréables à utiliser et offrent une excellente réactivité. De plus, l’absence d’encombrement autour d’elles est également fantastique.

Généralement, les platines traditionnelles n’offrent pas de bouton de repère. Mais Pioneer a choisi d’inclure un petit bouton ici. Une décision intelligente pour éviter d’aliéner les personnes qui sont déjà habituées à utiliser ce bouton sur d’autres contrôleurs.

Cependant, il n’offre pas les fonctionnalités des contrôleurs plus avancés. Mais les JOGWHEEL reste excellente par rapport à la concurrence à ce niveau de prix.

3/ Logiciels :

Il s’agit d’un domaine qui comporte un coût caché potentiel qui mérite d’être mentionné. Le Pioneer DDJ-REV1 est livré avec Serato DJ Lite. Cette version plus basique de Serato DJ Pro offre tous les outils nécessaires pour mixer.

Toutefois, il est frustrant de constater que certaines fonctionnalités ne sont pas disponibles tant que vous n’avez pas effectué la mise à niveau vers la version Pro. Une version d’essai gratuite de 14 jours est disponible pour Serato DJ Pro si vous souhaitez tester l’ensemble des fonctionnalités avant de vous engager.

Cepenant, Serato est un logiciel de DJ fantastique. C’est aussi le choix par excellence des DJs qui font du scratch. Il est donc logique que ce soit lui qui mène la charge ici.

Mais n’oubliez pas que pour bénéficier de toutes les fonctionnalités. Comme la possibilité d’enregistrer vos mixes, vous devrez débourser un peu plus d’argent.

4/ Qualité de construction et design :

La Pioneer DDJ REV1 offre une qualité de fabrication solide. Elle est comparable à celle des autres contrôleurs d’entrée de gamme de Pioneer à ce niveau de prix. Certes, il s’agit essentiellement de plastique, mais tout semble robuste et sûr.

Les jogwheels sont superbes, les boutons sont agréables et les faders ne se cassent pas facilement. Même si les pads de performance n’ont pas la même sensation que les modèles haut de gamme. Ils sont tout de même robustes et fiables. Bien qu’ils soient plus petits.

D’un point de vue esthétique, le DDJ-REV1 offre une finition propre et élégante. L’agencement est parfait pour les scratcheurs et l’appareil ne ressemble pas à un jouet.

La seule chose que j’aurais aimé voir, ce sont des pads RGB. La tonalité solitaire nuit à la fois à l’apparence et à l’utilisation. Toutefois, pour un contrôleur de ce prix, Pioneer a trouvé un excellent équilibre. Tant au niveau de la qualité de fabrication que du design.

5/ Les pitch :

L’emplacement des pitch faders est également un clin d’œil à une platine tournée à 90 degrés. Elle élimine ainsi le risque de déplacer accidentellement les faders pendant vos phases de scratch.

Une autre excellente mise à jour est la longueur des faders eux-mêmes. Pioneer a toujours eu l’habitude de proposer des pitch faders courts sur ses contrôleurs d’entrée de gamme. Sur le REV 1 vous avez des faders plus longs.

De ce fait, le réglage du tempo est plus précis et la correspondance des temps à l’oreille plus rapide. Vous aurez également accès à Sync si vous préférez que le logiciel fasse correspondre les tempos et les rythmes.

6/ PAD de performance :

C’est un domaine dans lequel je suis à la fois impressionné et ennuyé. Concernant les coussinets eux-mêmes, ils offrent de nombreuses fonctionnalités et modes.

Toutefois, leur taille risque d’en rebuter plus d’un. Car, ils sont nettement plus petits. Donc, si vous avez de grandes mains ou de gros doigts, vous vous sentirez un peu à l’étroit. De ce fait, vous risquez de vous tromper de bouton dans le feu de l’action.

En ce qui concerne les modes, vous avez accès à 8 options si vous utilisez Serato DJ Pro. A savoir :

• Hot Cue,
• Auto Loop,
• Sampler,
• Beat Jump,
• Roll,
• Trans,
• Scratch Bank
• et le tout nouveau Tracking.

La plupart de ces modes sont des favoris existants qui vous offrent une grande flexibilité de performance. En particulier, le Scratch Bank qui est un ajout bienvenu pour un contrôleur de ce niveau.

Mais la nouvelle fonction de suivi est un ajout ingénieux. Par le passé, Pioneer s’est efforcé de faciliter l’apprentissage des DJ débutants en scratch. En général, les résultats étaient plutôt décevants, mais je pense qu’ils sont sur la bonne voie ici.

Le mode Tracking pad propose une banque de six préréglages qui mettent en valeur les mouvements classiques du crossfader. L’activation de ce mode permet d’appliquer un crossfading numérique. Cela vous permet de vous concentrer sur le scratch.

Toutefois, vous devrez vous habituer à la combinaison du scratch et du contrôle du crossfader. Ce mode permet d’éliminer un élément de ce flux de travail. C’est un excellent moyen de se concentrer sur latechnique avant d’incorporer le travail sur le crossfader.

Pour les nouveaux DJ qui souhaitent se concentrer sur le scratching, il s’agit d’un outil fantastique. Mais les vétérans chevronnés n’en auront probablement que peu d’utilité.

Les limitations liées au niveau de logiciel utilisé sont décourageantes. Mais c’est le cas des contrôleurs Serato d’entrée de gamme depuis le début. Si l’on tient compte de toutes les options disponibles, le Pioneer DDJ-REV1 offre une sélection complète de modes de pad de performance.

7/ Commandes d’effets spéciaux :

Les commandes d’effets constituent une autre amélioration notable. Les DJ débutants adorent utiliser les FX (parfois un peu trop !). Mais l’implémentation des contrôles FX dans les contrôleurs d’entrée de gamme a toujours été un peu aléatoire. Dans le cas du DDJ-REV1, il s’agit clairement d’un succès.

En effet, vous avez accès aux palettes. Maintenez-les enfoncées pour activer un effet qui s’arrêtera dès que vous les relâcherez. Ou appuyez sur le haut pour maintenir l’effet actif et libérer vos mains pour d’autres tâches.

Un seul bouton Level/Depth vous permet de régler les effets actifs. Chaque canal dispose également de trois boutons pour les activer. La sélection d’effets dans Serato est également solide. Vous pouvez même les étendre grâce à un pack de mise à niveau.

Une fois de plus, l’emplacement est familier aux tables de mixage de type battle. Il s’agit d’une configuration logique qui encourage l’utilisation créative des pads et des effets pour créer des sets intéressants.

8/ Commandes de boucle :

La simplicité est de mise lorsqu’il s’agit de boucler sur le Pioneer DDJ-REV1. Vous avez une section dédiée aux LOOP pour activer une boucle automatiquement.

À partir de là, vous pouvez soit la diviser par deux ou la doubler à l’aide de boutons dédiés. Des boucles manuelles sont également disponibles en utilisant le bouton Shift en tandem avec ces commandes.

Les pads Performance disposent également d’un mode Auto Loop. Ils permettent d’activer instantanément des boucles jusqu’à 8 temps. Entre ces deux modes, vous avez accès aux fonctions de base. Mais si vous venez d’un équipement Denon ou Traktor, l’accès à un encodeur vous manquera peut-être.

9/ Options de connexion :

Comme prévu, le Pioneer DDJ-REV1 n’offre pas un grand nombre de connexions. C’est devenu la norme pour les contrôleurs Pioneer de ce niveau de prix. Cependant, il y a une différence notable qui mérite d’être soulignée.

En effet, il intègre un routage de microphone vers votre ordinateur portable. De ce fait, vous pouvez connecter un micro à l’aide d’une connexion TRS ¼ et l’audio est accessible sur votre ordinateur.

Il est ainsi plus facile d’ajouter un microphone à une installation de diffusion en continu. Une chose qui n’était pas disponible auparavant sans passer par des solutions compliquées.

Vous aurez également accès à une seule sortie master RCA. Dommage que Pioneer propose pas une sortie symétrique sur un contrôleur d’entrée de gamme. Mais je comprends aussi que les coûts doivent être contrôlés.

Sur le panneau avant se trouve le point de connexion du casque. Il prend en charge les connexions ⅛, donc si vous avez une connexion ¼, vous devrez investir dans un adaptateur.

Pour ce qui est de la capacité plug-and-play, le DDJ-REV1 fait tout ce qu’il doit faire. Il n’est pas aussi complet que d’autres options, mais à ce prix, il ne faut pas s’attendre à trop.

10/ Dimensions :

La Pioneer DDJ-REV1 est sensiblement plus large que le DDJ-SB3 ou le DDJ-400.

C’est logique si l’on considère l’agencement. Cependant ça aurait été mieux si cela avait permis d’avoir des pads plus grands.

En ce qui concerne le poids, il est léger avec (2,08 kg) donc facile à transporter. Mais ne bénéficie pas de la sécurité qu’offrent les contrôleurs plus lourds.

11/ Valeur :

Bon vous l’urez compris, il constitue un excellent point d’entrée dans le monde du DJing. En particulier pour les débutants qui souhaitent se concentrer sur le scratch. Il existe des contrôleurs moins chers. Mais Pioneer a trouvé un excellent équilibre entre la qualité et le prix. C’est également le seul contrôleur d’entrée de gamme qui offre ce type de configuration.

Mon seul reproche est le coût caché de la mise à niveau vers Serato DJ Pro. Bien qu’il ne soit pas nécessaire, il ajoute des fonctionnalités supplémentaires que la plupart des DJ voudront tôt ou tard.

Devez vous acheter le contrôleur DJ REV 1 ?

Des sa sortie le DDJ-REV1 fut une véritable surprise. Pioneer a clairement une vision de ce qu’il attend de sa gamme d’appareils. Maintenant, si vous souhaitez vous concentrer sur le mixage dans les clubs, optez pour le DDJ-400 ou le tout nouveau DDJ FLEX4.

Par contre, si vous souhaitez développer vos compétences en scratch. Alors le DDJ-REV1 est l’unité qu’il vous faut.

C’est un contrôleur réfléchi et bien conçu. Il tient ses promesses en tant que porte d’entrée parfaite vers une configuration de type scratch DJ. Les jogwheels sont excellents à ce niveau de prix et les fonctionnalités sont nombreuses. Le mode Tracking Pad est également une nouveauté fantastique pour les DJ débutants.

Avec un excellent rapport qualité-prix, le Pioneer DDJ-REV1 est le contrôleur idéal pour les DJ débutants qui souhaitent maîtriser l’art du scratch.